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Sacrée journée sans voiture

À Bruxelles, le 3 ème dimanche du mois est dédié exclusivement à la mobilité douce : La « journée sans-voiture ».
Alors, piétons de tous bords, cyclistes et autres usagers de trottinettes, nous dévalerons les rues comme si nous étions les seuls au monde.

Ce jour, occuper la route, c’est être un seigneur de rue. Sans crainte des voitures, nous écouterons d’une oreille distraite la réduction du bruit tout en savourant la qualité de l’air à pleins poumons.


Répétée annuellement, cette journée est l’objet de toutes les récupérations des problèmes sociétaux par les idélogies de tous bords mais on évoque très peu son origine.

Les dimanches sans voiture pour le précieux pétrole

Journée sans voiture à Bruxelles
Journée sans voiture à Bruxelles © septembre 2021 Bruno D’Alimonte
Photographie sur licence auprès de ID PHOTO Agency

Saviez-vous que ce sacré jour sans voiture est lié à aux guerres et aux pénuries?

Historiquement, ce jour spécial s’est appelé « dimanches sans voiture« . Il démarre avec la crise du canal de Suez de novembre 1956 à janvier 1957. Il s’agit d’une guerre qui opposa l’Égypte et une alliance secrète entre la France, le Royaume-Uni et Israël. Les conséquences aboutiront à une dérégulation des marchés de l’énergie et la population accuse le coup.

Bien plus tard, ce type d’actions sera répété en 1973 suite à la guerre du Kippour qui voit une coalitions de pays arabes (dont l’Égypte et la Syrie) lancer un raid contre Israël. Le conflit s’enlise au point que le prix du pétrole subit une hausse de 70% et sa production se voit réduite de 5% par mois par les membres de l’OPEP. Tout cela entraîne la premier choc pétrolier et une crise économique durable avec pour actions des dimanches sans voitures dans de nombreuses villes du monde pour réduire la consommation.

De l’air

Il faudra attendre septembre 2000, pour que Watermael-Boitsfort suive le courant du « En ville sans ma voiture » (mouvement adopté en 1997 dans la ville de La Rochelle en France). La commune ferme la première son territoire une journée et libère son fief aux cyclistes .

À ce moment, la sensibilisation se concentre sur les impacts néfastes de l’automobile sur la santé tels que la pollution atmosphérique et le bruit. Les autres communes suivront pour en arriver aux festivités que l’on connaît et qui permet à Bruxelles de respirer une fois l’an.

Au gaz

50 ans après un bannissement des automobiles 1 jour semaine pour épargner l’économie, le prix de l’énergie impayable à comme un goût de déjà-lu. La crise et les pénuries refont surface avec des conflits armés auxquels s’ajoutent un défi climatique.

Avec la guerre en Ukraine, les conflits géopolitiques et le climat qui s’emballe, une crise mondiale pointe son nez.
Aujourd’hui l’urgence climatique et l’économie doivent cohabiter de manière inévitable et même si les voitures ne roulent pas vraiment au gaz, elles usent de façon éhontée les ressources vitales de tous.

De plus en plus impayable, cet objet du désir devient superflu.

Demain peut-être

Tous les jours, une certaine anarchie domine la ville en cette journée avec une justice comme point commun : la convivialité où les familles candides déambulent comme jamais dans toute la ville, à pied, à vélo ou en transport en commun.

On peut rêver.

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